Critique Knock at the Cabin, Shyamalan n'ouvre pas assez la porte (2024)

Knock at the Cabin

Tension sans extension.

parTarek Diouri--Adequin

Mis à jour le 31 janvier 2023 10:26

Mis en ligne le 31 janvier 2023 10:19

Knock At The Cabin est le nouveau film du « maître des twists » M. Night Shyamalan. Le réalisateur y combine le thriller home invasion à des éléments fantastiques, pour nous livrer une adaptation filmographique du roman The Cabin at the End of the World de Paul G. Tremblay, d’une durée assez courte d’1h40. Dans ce film, Andrew et Éric sont en vacances dans un chalet en forêt, en compagnie de leur fille Wen. Leurs chaleureuses vacances sont très vite interrompues par la venue de 4 individus, les sommant d'un choix tout bonnement impossible : sacrifier l’un des leurs pour éviter l’apocalypse.

L’équipe menée par l’enseignant Leonard (Dave Bautista) veut pousser un membre de la famille vacancière au sacrifice ultime tandis que la famille en question cherche à comprendre si la menace surréaliste évoquée par le groupe pèse réellement sur le monde et s’il n’est pas possible de déterminer à l’aide de raisonnements logiques les raisons de leur ciblage ainsi que les motivations des inconnus armés.

Andrew, joué par Ben Aldridge, est la personne pleine de raison du couple vacancier. L’avocat tente de déchiffrer les manigances des individus venus ruiner leurs vacances à l’aide d’éléments logiques et ancrés dans la réalité. Son compagnon, Éric (Jonathan Groff), est plus fébrile lorsque les conséquences de leur non-sacrifice commencent à affecter le monde ; mais sont-ils vraiment responsables de catastrophes touchant multiples régions d’un monde déjà victime d’horreurs au quotidien ?

C’est la question qui les tourmente de bout en comble dans le film, et cette tension est probablement la meilleure partie du long-métrage. Le groupe armé – qui n’a pas l’intension d’abattre le couple ou leur fille eux-mêmes – a-t-il de véritables préoccupations ? Pourquoi ont-ils été visés par ce coup du sort ? L’apocalypse est-elle véritablement évitable à l’aide d’un simple sacrifice ?

Pour aider à construire cette tension, la photographie du film est impeccable. Certaines prises de vues jouent de l’angle ou encore le placement des personnages pour en dire beaucoup sur l’état d’esprit des personnages ou la façon dont progresse le film. Les oppositions des deux compagnons séparés par le crâne de Dave Bautista – et ligotés sur des chaises côte-à-côte en réalité – poussent à la compréhension des états d’esprits des deux hommes menacés. L’une des scènes se déroulant dans la salle de bain du chalet avec Éric et l’infirmière Sabrina (Nikki Amuka-Bird) possède un magnifique contraste coloré nous donnant un moment de paix alors que l’apocalypse pourrait être imminente.

En plus de l’excellente photographie, les acteurs ont également leurs petit* moments de brillance : Dave Bautista, qui incarne l’enseignant Leonard, est massif corporellement mais se montre attentionné et n’a pas à se battre pour livrer une belle performance. Nikki Amuka-Bird est poussée dans ses derniers retranchements dès lors qu’elle doit se montrer violente, malgré sa position d’infirmière qui est sensée guérir, pas blesser.

L’histoire semble un peu simple et cette simplicité décrit assez bien l’ensemble du long-métrage.

Rupert Grint, qui avait déjà travaillé aux côtés de M. Night Shyamalan pour la série d’Apple TV Servant, joue à la perfection le rôle de Redmond, un homme impétueux aux airs de redneck et rend le personnage loufoque et détestable en quelques secondes. Hormis Abby Quinn dans la peau de la cuisinière Adriana, chaque personnage principal, y compris la petite Wen (Kristen Cui), impacte le film à sa façon et contribue à sa progression et/ou à sa tension grandissante. Malheureusem*nt, cette tension retombe sans véritable explosion.

L’histoire semble un peu simple et cette simplicité décrit assez bien l’ensemble du long-métrage. À la fin de ce très court film d’1h40, on se dit « déjà ? », non pas parce que les éléments problématiques de l’histoire ont été – ou non – résolus, mais parce qu’il n’y a pas véritablement d’histoire. Pas sûr qu’une durée plus étendue aurait changée grand-chose, car en y repensant bien, rien ne ressort véritablement. Pour un film home invasion, le peu de violence qui apparait lors du film (et généralement hors-écran pour les scènes les plus « violentes ») ne change pas la donne non plus. Toute la tension construite précédemment et conservée jusqu’aux dernières 10 minutes du film n’aboutit en rien.

Verdict

Si le concept d’une home invasion destiné à stopper l’apocalypse en forçant une famille en vacances à sacrificer l’un de ses membres semble unique et intéressant, Knock at the Cabin nous lance sur une fausse piste. Malgré la construction de tension, à l’aide de bonnes techniques de réalisation et d’un travail assez solide de la majorité des acteurs, on quitte le film sur une note presque non-exisante.

Critique Knock at the Cabin, Shyamalan n'ouvre pas assez la porte

5

Moyen

Knock at the Cabin est un film moyen qui laisse sur sa faim à l’approche de l’épilogue. Le concept du film est extraordinaire mais son exécution est trop simpliste. L’intrigue ainsi que l’excellente photographie de ce thriller apocalyptique contribuent à créer et maintenir une tension, qui retombe sans implosion ni explosion.

parTarek Diouri--Adequin

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